Harponner les apeirotypes

Pour faire ça simple, nos pensées et nos émotions ne sont pas nôtres, elles sont fécondées par l’interaction des deux apeirotypes qui habitent le subconscient personnel comme collectif. Comment j’en suis arrivé là ? Par une autoschizoanalyse accidentelle artistique qui m’a permis de symboliser les mécanismes naturels insaisissables du subconscient. Choisissez votre manège, votre cirque, votre mascarade puis votre dynastie et pénétrez dans le parc d’attraction-répulsion de l’existence. Bienvenue dans le Kyurensi Kodex.

Genèse des apeirotypes

Avant d’expliquer la notion d’apeirotype, je vais devoir raconter mon illumination. Au départ, quand j’ai écrit Une usine comme les autres, je n’étais pas conscient de tout ce que j’avais mis sur papier. En voulant créer le démon suprême, j’ai puisé dans les confins des profondeurs de mon âme pour rendre cet antagoniste le plus diabolique possible. Certes, déjà en 2015 je savais que le concept d’argent était l’une des tares les plus insidieuses de notre époque, mais je ne me rendais pas compte qu’il s’agissait en réalité davantage d’un genre d’archétype émergeant du subconscient, «subconscient» utilisé ici comme établi par la psychologie analytique jungienne. En creusant la question, en y réfléchissant comme jamais je n’ai réfléchi, j’ai compris qu’il s’agissait plutôt de quelque chose d’encore plus profond que les archétypes qui rôdent dans la psyché humaine.

Apeiron est un terme grec qui détermine la substance primordiale de l’existence, analogue à l’eau et la liquidité. Étant défini par ce qu’il n’est pas, ce sera la même chose pour les apeirotypes.

D’abord, il faut comprendre que notre subconscient est une partie vivante de notre psyché qui existe au-delà des mots. Le terme «inconscient» utilisé par beaucoup est une fausse appellation, car elle implique l’inconscience dans le sens de «pas conscient», cependant rien n’est plus à l’opposé de cette nomination, comme nous verrons.

Selon plusieurs théories philosophiques, dont celle du $ (sujet divisé) de Lacan, la conscience est une médiation (un intermédiaire) du subconscient. Toute idée ou pensée du $ émerge du subconscient comme un orgasme neurologique et est traduite en mot pour former la conscience, ce qui donne l’impression que le $ génère ses pensées quand réellement il se les fait imposer par la partie subconsciente de lui-même. Je crois qu’on pourrait dire que ces pulsions psychiques sont ce qu’on appelle «les archétypes», mais il existe aussi la dualité d’apeirotypes enfouis plus profondément dans le subconscient. Et comme stipulé selon la psychologie analytique, il existe une facette personnelle et un reflet collectif de ces mêmes processus. Nous reviendrons sur la différence entre les deux plus loin, comptez sur moi.

Émergence du subconscient

D’où nous vient cette moitié énigmatique de notre psyché? On ne peut que conjecturer sur ce que nous savons de notre Histoire anthropologique, ce qui se cache avant le Conte de Comptes.

Si la vie est la première forme de complexité à se dupliquer elle-même, le subconscient est la première entité psychique à le faire, mettant au monde aussitôt une «copie aveugle mais vivante» en ce qu’est la conscience. L’organe qui a permis cette «réflexion» est évidemment le cerveau, mais le cœur et les tripes semblent ressortir dans certains travaux, c’est deux autres organes ayant un réseau neuronal développé. Ce qui implique qu’il est possible, même probable, que le subconscient ait émergé chez les animaux. Reculons encore dans notre Histoire génétique, ce Conte de Kodex.

Au départ, dans la nature, il y a eu le cerveau reptilien (gestion des besoins et instinct de survie), ensuite vint le système limbique (émotions, mémoire et conscience du temps) et finalement le cortex (raison). Si les apeirotypes sont liés au système limbique, émergeant entre autres chez tous les mammifères(qui ont aussi le cortex qui permet de rêver, donc de créer des représentations cohérentes (pas nécessairement, on ne sait pas à quoi ils rêvent)), ça implique que certains animaux seraient également soumis aux apeirotypes.

Ce subconscient ne peut qu’être issu de la nature, ce n’est pas une construction mentale, il est les briques de tout ce que l’esprit met en image. Que nous a légué notre matrice naturelle? Qu’est-ce qui faisait office de «conscience» à la vie sur Terre avant que l’humain ne s’émancipe de la nature?

La nature est un système émergeant de lui-même. La seule pulsion qui l’expliquerait, même si la nature ne peut être réduite à une explication,  serait l’instinct de survie. Si le subconscient en est issu, ça voudrait dire que les reptiles aussi seraient liés aux apeirotypes. Hé bien, on développe la théorie à mesure qu’on avance. Alors, qu’est-ce que l’instinct de survie?

L’instinct de survie / conservation

Nous savons tous ce qu’est l’instinct de survie sans pouvoir toutefois le définir avec exactitude. Pourquoi la vie tient-elle à se préserver à tout prix et comment se manifeste ce «désir» chez l’animal? Pourquoi un organisme ne se torche-t-il pas de son sort? Nous savons seulement que cette pulsion est liée au cerveau reptilien. Nécessairement, il faut un codage cérébral et les apeirotypes seraient ce narratif sans mot, cette simple capacité d’ordonner les idées et le temps mentalement selon les fonctions de sujet et de prédicat. Je crois que les apeirotypes seraient ce que Noam Chomsky appelait la «grammaire universelle», mais, contrairement à lui, je crois que même sans mots, cette grammaire est effective autant chez les animaux que chez les humains. Personnellement, j’ai commencé à parlé tard et même avant de parler, je me souviens que je pouvais raisonner et faire des inductions et des déductions sans utiliser de mots, qu’en me servant du signifié sans signifiant (le concept signifiée jouant alors le rôle de signifiant dans le raisonnement, mais ceci est un autre sujet).

S’ils sont au-delà des mots et issus de la nature, nous pouvons présumer qu’ils font plutôt partie du réel que de la réalité, la réalité étant le voile (composé du symbolisme subconscient et de l’imaginaire conscient) qui masque le réel à la conscience. Pourquoi fait-il cela? Est-ce de l’amnésie post-traumatique? Le réel est si subjuguant qu’il traumatise l’organisme qui tente de le saisir, assujettissant tous les poisson$-poisson$ de l’Aquarium social?

Quelles sont les caractéristiques de base de cette vie? Étant réelles, j’ai l’impression que la vie ne peut être réduite qu’en traitant avec ce qui a précédé la vie et la matière: le néant primordial. Tant qu’à reculer dans les méandres de notre Conte de Décompte! Ce néant ne peut qu’être analogue au néant qui précéda l’univers, si on ne garde que le temps dans le réel et que tout le reste est relégué à la réalité consciente. Quel est cet orgasme cosmique qui généra tout?

Le negen-vouloirêtre

Schopenhauer avait conceptualisé «le vouloir-vivre», Nietzsche la «volonté du pouvoir», mais cette pulsion primordiale ne peut inclure le concept de «vouloir», de «vivre» ou de «pouvoir» car le néant est au-delà ces attributs et ces concepts. Le concept de néant réduit déjà le réel du néant, tout comme la notion de réel également, ainsi que les mots ou les intentions. On ne peut exprimer le néant, mais on peut le déconstruire. Simplement, car tandis que l’univers se construit, le néant se déconstruit.

Heidegger était plus prêt du réel avec son «dasein», l’être au monde, terme selon lequel la notion d’être ne peut qu’être comprise qu’en relation avec le monde qui entoure l’organisme en question. Par exemple, un requin ne peut qu’être compris en le comparant au reste de l’existence et avec ses relations avec les autres concepts qui l’entourent. Or, le néant ne peut être au monde, il ne peut qu’être au néant, une immonde vacuité.

Ainsi donc, il ne peut «vouloir être», puisqu’il précède les mots, les concepts, le monde et même l’être. Pour que le néant implique son inverse, l’univers ou le monde,  il a fallu une «microrikiki étincelle» qui engendra le «non-vouloirêtre» le plus simple possible. Le néant ne voulait pas être néant, se reflétant sur lui-même par sa propre réflexion, se niant lui-même, et causant l’existence à partir de l’inexistence. Non, je n’ai pas de preuves, mais il n’est pas question de science, mais de métaphysique motherfuckers. Ici, nous appellerons cette pulsion le «negen-vouloirêtre» et le néant, au mieux, est le negenconcept.

J’aurais pu utiliser comme terme le negen-dasein, mais l’utilité du concept de negen-vouloirêtre est de mettre en mot l’évolution dans le temps de l’univers et du subconscient collectif, pas son état immédiat. Le negen-dasein serait un moment précis durant l’existence si vous voulez. À la rigueur, le negen-dasein pourrait être la moyenne des images de soi que les autres entretiennent à propos dudit soit qui se mesurent à l’image de soi interne. Quelque chose du genre, mais ce n’est pas le point de cette page. Le maintenant a bien été assez philosophé, cogité et même déconstruit.

Ici, c’est le futur qui nous importe. Non, il ne sera pas question de divination. Alors, comment rien ne voudrait-il pas être rien? Peu importe, ça prend le temps pour vouloir, puisque vouloir implique un futur. Ça prend le temps pour changer et le changement implique le temps, même si le temps comme nous l’appréhendons est une certaine construction mentale.

Ce qui est paradoxal, c’est que le néant n’a pas de passé, mais il a un futur. Le futur précède le passé. Bon, je conviens que l’on ne peut pas «posséder» le passé, c’est une façon de parler. Or, on peut quand même facilement s’imaginer que rien ne précédait le néant, donc pas de passé, qu’il soit possédé, vécu ou attribué, peu importe. Cependant, le futur est ce qui a invoqué comme un sort le negen-vouloirêtre.

J’avais songé au fait que peut-être la peur serait ce moteur qui engendra tout, mais la peur a besoin d’un objet pour se manifester. Le seul «objet» qui pourrait être attribué à la peur ressentie par le néant serait le futur. La peur du futur est la peur primordiale. Toute peur se résume à la peur du futur. Quelqu’un qui a peur des araignées a peur quand il en voit une et ne sait pas quand elle ne saura plus là dans le futur, ce qui l’angoisse. Quelqu’un qui a peur de sauter en parachute a peur d’une action dans le futur et de ses conséquences futures. Ainsi, le negen-vouloirêtre, comme le néant, a comme fondation le futur.

Le negen-vouloirêtre serait l’essence du temps, dans tous les sens du mot. Et si nous sommes la mémoire du temps, l’univers en expansion serait un cerveau en développement. Peut-on pour autant prétendre que notre cerveau en développement est un univers en expansion, ou carrément l’univers en expansion? À quel point peut-on explorer notre propre cerveau? Peut-être que c’est pour ça que nous nous émerveillons devant les étoiles depuis que nous sommes conscients. Nous habitons au centre de notre univers, sur la glande pinéale. Allez, voyageons dans notre cosmos intérieur!

Je vois bien que la notion même de «vouloir» ne peut être attribuée au néant. Rappelons-nous que nous jouons avec les limites de mots. Voulant expliquer le vouloir ou le vouloirêtre ou le negen-vouloirêtre, je dois imaginer des «intentions» crédibles au néant. Et même la crédibilité n’a aucune emprise sur le néant. Ce qui importe c’est l’effet de relation entre néant et existence.

Contrairement à «l’objet petit a» de Lacan ou la cause du désir incomblable, le «negen-vouloirêtre» ne vise pas un objet ou son évitement mais plutôt une transformation d’état ou son évitement. Oui, linguistiquement, un «objet» peut inclure une transformation d’état, mais ce n’est pas ce dont il est question ici. Le negen-vouloirêtre symbolise le sentiment ou l’émotion que procure cette pulsion prélinguistique aux proportions pharaoniques.

Par exemple, quand un humain veut un objet externe, c’est qu’il ne veut pas être en position de ne pas l’avoir. Il exècre le ressenti que ça procure, pas le sens que ça a. Certes, c’est le sens qui impose l’émotion ressentie, mais c’est elle qui blesse ou guérit le $, pas le sens des mots ou des concepts en eux-mêmes. Pour le subconscient, il n’y a pas de «avoir», que du «être».

Quand un animal veut manger, c’est qu’il ne veut pas être dans l’état de faim. Il ne désire pas l‘action de la chasse, ou le fait de manger comme tel, il cherche à ne plus être dans un état de faim, par conséquent, il chasse. Pour les humains, la même analogie est possible, mais en plus, puisque notre gastronomie éclipse celle de la savane, on peut ajouter le negen-vouloirêtre ne pas être en train de profiter d’une saveur. C’est peut-être pour ça que nous aimons tant retirer du profit de nos actions. C’est un état, une absorption symbolique, vampirique chez certains; le negen-vouloirêtre dans l’impossibilité de retirer du profit de quoiconque. Sinon on a l’impression que l’univers a une dette envers nous, comme si nous étions des pharaons à qui le monde doit répondre. Nous reviendrons sur les pharaon$, comptez là-dessus.

Pour changer l’exemple, quand quelqu’un cherche la compréhension, c’est le «negen-vouloirêtre ignorant». Ou quand il veut être compris de ses contemporains, c’est du «negen-vouloirêtre incompris». Je sais de quoi je parle. Il y a la fuite de la souffrance aussi, qui se résume au «negen-vouloirêtre frappé par la souffrance». L’ennui, l’un de nos moteurs primordiaux,  se résumerait donc à negen-vouloirêtre ennuyé.

Le negen-vouloirêtre explique aussi pourquoi les humains détestent se faire dire quoi faire, que ce soit par les parents ou toute forme d’autorité. Même quand l’ordre est pour le bien de l’ordure, il déteste se faire court-circuiter ce qu’il croit être son libre arbitre. Car selon des raccourcis dans le concept du libre arbitre, obéir c’est nier le libre arbitre. Quoique, l’inverse peut être aussi vrai. Chez certains, le libre arbitre peut vouloir obéir quand il a foi en la cause de l’autorité, ce qui entraine des conséquences déplorables habituellement. Le negen-vouloirêtre implique un «negen-vouloirêtre dirigé» car la conscience est déjà assujettie au subconscient. Elle se fait déjà dire quoi faire, quoi penser, quoi dire, tout le temps par le subconscient.

Ne pas oublier que le «negen-vouloirêtre quoiconque-inversé» n’implique pas que le $ nie son «vouloirêtre quoiconque inversé». Par exemple, un poisson-poisson qui negen-veutêtre mangé par un requin n’implique pas qu’il nie son vouloirêtre mangé par un requin. Il ne veut pas être mangé par un requin, point; c’est ce qu’il ressent authentiquement. Or, c’est la conscience qui interprète en «vouloir quoiconque» la pulsion qu’EST «negen-vouloirêtre quoiconque inversé». Ça fait du sens? 

C’est pourquoi le désir en lui-même ne peut être totalement assouvi, car une fois que le negen-vouloirêtre est assouvi, le $ existe toujours, il EST. Cet état d’être épanoui implique la crainte de la perte de cet état de grâce, alors un autre negen-vouloirêtre émerge du subconscient qui negen-veut être en position de ne pas avoir accès à quoiconque. Et ainsi perpétuellement, cet orgasme psychique étant son essence, là où les apeirotypes imposent leur influence. C’est pourquoi les poisson$-poisson$ pensent tout le temps.

L’«état» est ce qu’il y a de plus fondamental dans l’existence, car quoi de plus fondamental que le negen-vouloirêtre le néant pour le néant? La seule chose qui reste c’est le temps (c’est pourquoi les poisson$-poisson$ pensent tout le temps, je vous l’avais dit), la cause du narratif apeirotypique.

Évidemment, il existe le negen-vouloir-ne-pas-être quoiconque qui revient au même si on change la polarité de l’objet quoiconque. Ou même le negen-ne-pas-vouloir être quoiconque ou quoiconque inverse. Ça pourrait se résumer au «negen ne-pas-vouloir-être-ou-ne-pas-être quoiconque ou quoiconque inverse». C’est le sentiment qui compte, c’est lui qui confirme que les mots sont conformes à leur sens.

On revient au subconscient

Le subconscient naturel est sans mots, pure émotion. Ce reflet de l’instinct de survie est le «negen-vouloirêtre mort». Donc le negen-vouloirêtre, cette pulsion primordiale, n’égale pas la souffrance comme l’ont cru certains, sinon le reflet de l’instinct de survie serait le negen-vouloirêtre en souffrance. La nature craint certes la souffrance, mais c’est surtout la mort qui lui glace le sang et la souffrance n’est qu’une évocation de la mort. La souffrance n’est que ce qui enseigne la peur (attribut conceptualisable naturel du vivant), mais elle ne définit pas le réel, même si on peut s’entendre sur le fait que le ressenti de la souffrance est ce qu’il y a de plus réel. Au point où la souffrance peut imposer un negen-vouloirêtre vivant. Et il n’y a rien que nous «negen-voulons-être en être affligé» plus que ça. Le réel ne peut qu’être compris via la notion de concept, mais un concept demeure une réduction cognitive. Le réel n’est pas une idée, ne comporte pas de catégorie, ne se réduit pas et n’a pas de fonction, car pour avoir une fonction il faut un but ou une mission. Le réel ne peut qu’être ressenti ou observé sur soi. Il est peut-être simplement le subconscient du néant? Peu importe au réel, qui est au-delà l’importance, la valeur ou même le sens. Au-delà du negen-vouloirêtre le néant, il doit aussi y avoir le negen-vouloirêtre ennuyé, mais ceci sera une autre page. Ou pas.

Les instructures du subconscient

Alors le subconscient negen-veutêtre rien, mais est-ce parce qu’il n’existe pas à la base? Rien dans la nature physique ne s’approche plus du néant que le subconscient. L’instinct de survie, pour sa part, est davantage un codage analogue à l’informatique dans le cerveau des animaux qui a été un prérequis naturel pour engendrer des organismes plus complexes. J’ai l’impression que l’aventure programmée qu’était «combler nos besoins vitaux pour perpétuer la vie» a engendré le mécanisme des apeirotypes.

Ce serait une perte de temps absolue d’essayer de déterminer où la conscience est apparue dans l’évolution de la vie. Que ce soit dans le cerveau reptilien ou dans le cortex ne change rien à notre problème immédiat, seul le futur nous concerne. Maintenant, en ce qui nous concerne, nous sommes conscients, mais menés par le bout du nez par nos subconscients individuels et collectifs. Peut-on pour autant dire que le subconscient negen-voudrait-être néant ? Et en partant du negenconcept, le peu que tout animal a accumulé durant la gestation (car il a une certaine conscience de l’environnement de sa mère) pour former son subconscient, il ne peut que copier cet environnement selon les modalités des apeirotypes déjà en place et devenir «sa réalité», voilant le réel. Et plus l’organisme entre en contact avec son environnement, plus son subconscient se développe ou se contamine, c’est selon. L’instinct de survie est certainement ce qui crée le subconscient, qui engendre à son tour la conscience.

Or, la conscience n’a pas besoin des mots non plus pour être distincte du subconscient, sinon il faudrait dire que les animaux n’ont pas de conscience, ce qui est archi-faux. Les mots aident à nous construire une mémoire efficace, davantage que celle des animaux, certes, mais surtout elle nous permet de léguer tout notre savoir aux générations futures. Ainsi, la conscience serait ce qui est produit par le subconscient grâce à la grammaire universelle, qui inclut nécessairement le concept de concept, le concept de sujet et le concept de prédicat.

Je dirais que c’est à ce niveau que les archétypes jungiens exercent leur influence. Ils sont les effets du mosh pit de concepts et des idées dans la psyché. Ils ne sont pas totalement logés dans le subconscient symbolique. Le signifié de l’archétype est un concept cogitable. Pour leur part, les apeirotypes sont logés plus profondément, totalement dans le subconscient. C’est là que je me rends compte que les apeirotypes pourraient être aussi ce qui suscite les émotions, pas seulement les pensées, et je crois de plus en plus que l’une et l’autre sont moins dissemblables que soupçonné.

Le subconscient collectif ou la toile relationnelle

Pour sa part, le subconscient collectif est la somme des subconscients individuels qui se transmettent via la culture et l’éducation. Les humains s’enseignent des mèmes psychologiques qui influencent leur langage symbolique, mettant en scène leur interprétation de leurs fluctuations apeirotypiques. C’est ainsi que se perpétue le débalancement apeirotypique de notre ère. La culture est intersubjective, elle n’est pas seulement physique (dans l’ADN) ou exclusivement mentale individuellement. Son influence ne se fait pas seulement sentir par ce qu’elle est. Elle se fait autant ressentir par ce qu’elle n’est pas.

Et aussi fou que ça puisse paraître, je suis de plus en plus convaincu que l’invididualité n’est qu’un sentiment. L’individu n’existe pas, seule la relation existe. Or, la seule façon de traiter une relation est d’imaginer ses pôles de transactions.

J’ajouterais que le subconscient collectif EST la toile de relations dans laquelle les poisson$-poisson$ s’investissent tout au long de leur vie. Or, si les apeirotypes sont liés à nos relations, ils le sont aussi en ce qui concerne la relation de l’individu avec lui-même, dans son propre esprit. L’interaction entre une conscience et ses propres processus mentaux est une relation en soi, permettant aux apeirotypes d’exercer leur ostie d’influence.

Je me rends compte qu’il serait préférable de séparer la notion de subconscient personnel et collectif, même si leur nature est analogue. Le singulier est sous l’égide de l’individu, symboliquement séparé du collectif, le pluriel est un processus interpersonnel émergeant de la base de la société, de la civilisation, de la nature puis du néant. Nous sommes la réponse à la question «qu’est l’univers?»

Si notre comportement influence notre ADN, on peut donc émettre l’hypothèse que le subconscient collectif s’y encode biologiquement, ce qui rend cette quête de compréhension des apeirotypes plus vitale que soupçonnée. Le monde a besoin d’une psychothérapie s’il veut passer à la prochaine ère au lieu de se détruire.

Le mieux qu’on pourrait faire pour conceptualiser le subconscient serait de s’en tenir à deux apeirotypes qui formeront à la fois une relation symbiotique ou chaotique entre eux. Avant de s’enfoncer dans les apeirotypes, il faut encore parler de quelque chose d’autre de fondamental dans l’expérience de l’existence.

La conscience et la subjectivité / sentiment d’importance pharaonique

Le poisson$-poisson$, soumis au «negen-vouloirêtre quoiconque inverse», est prisonnier du narratif inlexical du subconscient: les apeirotypes. La pulsion naturellement irrésistible du negen-vouloirêtre, même sans les mots, est ce qui donne au êtres vivants le sentiment d’importance. Plus il comble son negen-vouloirêtre, plus il se croit important. C’est ainsi que, dans ce système capitaliste où la promesse de droit divin liquide est omniprésente, tous les poisson$-poisson$ de l’Aquarium Social se croient être des pharaons tant que le liquide coule. Ils font ce qu’ils désirent selon le montant alloué. Encore une fois, je m’avance sur quelque chose sans preuve, mais je crois que les premiers pharaons, ceux qui gouvernèrent avant l’Histoire Écrite, le Conte de Comptes, devaient simplement symboliser la nouvelle subjectivité des singes qui marchaient debout. Cette «divinité» devait être symbolisée en un pharaon plus important que les autres poisson$-poisson$, car la subjectivité donne l’impression d’être plus important que les autres puisque tout ce que le negen-vouloirêtre nous balance nous parait légitime une fois mis en mots. L’analogie va plus loin : si la subjectivité consciente du sujet se croit pharaon, le subconscient, donc les apeirotypes, est le réel pharaon, inspirant activement la conscience. Le sujet se croit pharaon et pourtant sa conscience est assujettie au subconscient pharaonique; la conscience est le sujet, pas le pharaon. Or, qu’est-ce qui précède quoi, le verbe ou le sujet? On peut aussi dire que la subjectivité est l’interprétation de la danse des apeirotypes.

Ultimement, nous pourrions dire que la subjectivité c’est negen-vouloirêtre pas pharaon ou negen-vouloirêtre sujet.

Alors j’avancerais je dirais même qu’«être» c’est «negen-être tout le reste de l’univers à ce moment dans le temps».

La danse des apeirotypes

Les apeirotypes, étant le narratif d’un subconscient naturel, ne peuvent qu’être davantage que deux entités se reflétant l’une l’autre, comme le subconscient et la conscience entre eux ou le subconscient avec l’instinct de survie. Ils n’ont pas de caractéristiques, mais plutôt des negen-caractéristiques (l’alphastérisque α* et l’omégastéristique Ω* ) basées sur l’instinct de survie qui décrivent leur relation entre elles plutôt que leurs attributs distincts, même si je leur ai attribué quand même des caractéristiques comme base à leur relation. Je peux déjà dire que je ne suis pas 100% satisfait de la catégorisation que j’aie effectuée, mais fallait que je commence quelque part et le Kyurensi Kodex est un grimoire vivant, tout peut changer.

L’un des apeirotypes est le plus «naturel» et son reflet est celui qui murmure les mots qui donnent forme à la conscience. Ce qui implique que les mots, ou autres mèmes symboliques, doivent être possibles dans l’organisme pour générer cette danse existentielle. En état de débalancement apeirotypique, le linguiste tue le spontané, rarement l’inverse. Puisque rien dans le monde naturel n’est catégorisé comme l’information dans notre esprit, j’ajouterais même que l’apeirotype spontané est plus profond dans le subconscient et que le linguiste est le pont entre subconscient et conscience. Peut-être même que le spontané, celui qu’on pourrait nommer l’alphapeirotype, est le pont entre l’instinct de survie et le subconscient et que le linguiste, qu’on pourrait nommer l’omégapeirotype, est le pont entre le subconscient et la conscience. Et quand un prend la place des deux, l’organisme court à sa perte.

Au final, il a été plus naturel de faire de α* la relation de manque de foi et à Ω* la relation de foi. Et quand je parle de foi, je ne parle pas de croire en une entité supérieure qui condamne tout et n’importe quoi sauf ce qui arrange tout le monde et personne. L’objet de cette foi (ou ce manque) se doit d’être au plus basique. Ici, la foi a comme objet son propre futur, donc soit:

  • foi ou pas en soi, ses ressources internes
  • foi ou pas en le monde, ses ressources externes
  • foi ou pas en le temps, ses ressources potentielles

On pourrait donc stipuler que l’α* se rapproche de l’instinct de survie par la peur et l’Ω* de la conscience par la confiance. On peut avoir peur sans mot, mais ça prend les mots pour avoir confiance.

Différents cirques, différents manèges, même mascarade

Pour comprendre l’effet des apeirotypes, nous allons nous baser sur notre Conte de Comptes et le Conte de Constellations (basé sur les ères astrologiques) au lieu de l’introspection personnelle, en voyant où cela peut se recouper, puisqu’un est le reflet de l’autre, ou au minimum les deux s’influencent l’un l’autre, même si le subconscient collectif est bien plus puissant et influence davantage le singulier que l’inverse.

Chaque ère du Conte de Constellations est encadrée par différents binômes d’apeirotypes qui se sont transcendés en un troisième plus stable, qui sera déstabilisé par un nouvel apeirotype émergeant dans le prochain cycle. Chaque ère d’environs 2000 ans sera nommée «manège», et un cycle de 12 manèges sera nommé «cirque». Un cirque dure environ 24 000 ans. Chaque cirque est influencé par l’une des quatre dynasties (terre, feu, eau, air). Et un cycle de quatre cirques forme une «mascarade» de 96 000 ans. Évidemment, chaque mascarade pourrait être influencée par une dynastie et un cycle de quatre mascarades donnerait une Danse de 384 000 ans.

Ne pas oublier que cette caractérisation chronologique est artificielle, pas naturelle. Tout n’est pas tranché au couteau, il s’agit ici de spectres apeirotypiques qui évoluent de façon exponentielle jusqu’à un certain point de rupture où ça s’emballe, d’où les limites perçues. Au minimum, ces limites sont calquées sur le cycle solaire (équinoxes et solstices), difficile de faire plus naturel.

Il est facile d’imaginer les paires d’apeirotypes influencer ou être influencés par les différentes hormones du corps et nous utiliserons également ces analogies pour les définir.

En gros, utilisant les périodes historiques comme laboratoire d’observation psychiatrique pour établir un narratif métaphorique du subconscient collectif, j’appliquerai ensuite ce même narratif au subconscient singulier pour le décoder. Quelque chose du genre, mais ne vous attendez pas à de la science pour la suite.

Regardons où nous en sommes:

Manège du Poisson (année 0 à 2000): Le poisson maçon et le papillon mignon.

Du point de vue historique, ce manège représente la période où le droit divin s’est liquéfié en argent. Ce droit divin liquide a permis aux humains de s’individualiser comme jamais auparavant dans le Conte de Comptes.

Émergence du manège précédent:

Babedibeda vole dans tous les sens, sans aucune direction, même s’il sait qu’il veut trouver le continent dans ce monde d’eau. Il n’a aucune discipline et il est bien trop vulnérable pour escompter y arriver seul.

Introduction:

Monesta construit un aquarium dans l’océan quand Babedibeda se pose sur son aileron. Le papillon le convainc d’abandonner son travail pour chercher l’Ensemble Potentiel, le seul continent émergé de l’océan planétaire, un endroit où il n’y a pas de dangers et où la nourriture abonde. Monesta accepte et les deux amis partent à l’aventure.

Développement:

Le papillon est un peu étourdi et doit toujours être protégé par Monesta. Babedibeda n’a peur de rien et se laisse piéger par les autres animaux, mais le poisson arrive toujours pour le sortir du pétrin. Au moins, le papillon rend le voyage moins ennuyant.

Débalancement conclusif:

Une fois le continent en vue, Monesta prend peur et mange Babedibeda. Il regarde son reflet et devient Kyurensi. Il reste dans les liquidités et mange tous les poissons sur son passage. Des rémoras le suivent en mangeant ses restes et à la fin, il n’a même plus besoin de chasser sa nourriture, les rémoras guident les poissons directement dans sa gueule béante. Il ne nage plus, il reste là et croque tous les poissons offerts qu’il a demandés.

Transcendance qui propulse au prochain manège:

De l’intérieur de Kyurensi, un épaulard le mange et guide les autres cétacés vers l’Ensemble Potentiel.

En cette ère du poisson, Kyurensi et Babedibeda sont les deux apeirotypes qui gouvernent les Aquariums collectif et individuels. L’une de mes premières théories concernant cette danse d’apeirotypes était qu’ils symbolisaient la relation entre sérotonine et dopamine.

Aussi, la dualité testostérone/estrogène est analogue aux apeirotypes. Ici, Kyurensi est la testostérone et Babedibeda l’estrogène. Un qui agit sur son environnement et un qui le subit. Et souvent, c’est celui qui le subit qui veut le transcender pour limiter la souffrance.

Le cœur et le cerveau, l’émotionnel et le rationnel, sont également  des aspects des apeirotypes. Ici, Babedibeda est le cœur (n’est pas rationnel) et Kyurensi est le cerveau (n’est pas émotionnel). La prépondérance émotionnelle du système actuel est basée sur la recherche de Babedibeda mangé par Kyurensi. Le requin ne se souvient même plus de ce qu’il cherche.

Il y a aussi la dualité enfant/parent. Ceci est, je crois, le plus important. L’un des apeirotypes est l’enfant de base et l’autre est l’adulte conditionné. Ici, Kyurensi est le parent et Babedibeda l’enfant. C’est très visible chez les poupons. Cet état de grâce si mignon et irrésistible est la manifestation de l’influence de Babedibeda sans celle de Monesta/Kyurensi. Et les parents, sous influence de Kyurensi, apprennent à leurs enfants à devenir des adultes, c’est-à-dire tuer leur Babedibeda pour n’être que Kyurensi, perpétuant le déséquilibre apeirotypique légué depuis belle lurette.

Aussi basique que ça puisse sembler, je crois que la dualité sédentaire/nomade ou plus abstraitement la recherche de confort/aventure est une negen-caractéristique des apeirotypes. Dans ce manège, clairement Monesta est grégaire et recherche le confort tandis que Babedibeda est l’inverse.

Je me rends compte d’ailleurs qu’ils pourraient représenter la relation entre «forme» et «substance», comme stipulé par Deleuze et Guattari à propos d’une histoire de dieu-homard… L’enseignement des apeirotypes est de déterritorialiser et reterritorialiser la carte de nos idées. Je vous l’assure, nous allons nous écarter en tabarnak. D’abord, quelles seraient les polarités des formes et des substances. Pour les formes, elles sont soit définies ou indéfinies. Les substances sont, pour leur part, en relation d’attirance ou de répulsion avec le monde extérieur. Si chaque apeirotype représente les deux aspects de façons différentes, la substance de Kyurensi est la répulsion et sa forme est définie. Pour sa part, la substance de Babedibeda est l’attraction et sa forme est indéfinie.  Comment ça change la topologie de notre psyché? Difficile de le déterminer, mais ça le fait de toute façon. Cependant, en être conscient permet de s’en soustraire pour apprendre des erreurs des apeirotypes au lieu de les suivre, nous permettant de suivre la carte qu’ils n’ont pas de prime abord, histoire de nous construire la nôtre.

Chaque apeirotype est également l’antithèse de la thèse de l’autre. La forme transcendante est leur synthèse. En état de débalancement, comme à notre époque, leurs rôles se polarisent. De nos jours, Kyurensi a presque toujours tort et Babedibeda aurait raison s’il n’avait pas été mangé, mais ça n’a pas toujours été le cas. Sûrement qu’au début du manège, Babedibeda n’avait jamais raison et Monesta (Kyurensi avant qu’il ne change de nom) avait toujours raison. Quand un apeirotype devient «le mal», il change de nom, comme ça on peut l’exorciser. Aussi, il y a toujours un apeirotype qui cherche la transcendance et un qui cherche le confort. Aussi, leur manège métaphorise les mécanismes d’attribution de valeur, de negen-vouloirêtre.

Thèse de Kyurensi / Antithèse de Babedibeda

Thèse: L’environnement est sauvage et il faut le combattre.

Antithèse: L’environnement est primordial et en prendre soin le rend moins sauvage.

Thèse de Babedibeda / Antithèse de Kyurensi

Thèse: On peut avoir foi en l’environnement.

Antithèse: Pas aveuglément. Il faut le structurer pour nous offrir davantage de sécurité et de plaisirs.

Synthèse de l’épaulard:

Il faut établir une symbiose adéquate avec la nature tout en demeurant des individus individués, civilisés et indivisibles.

Aussi, si nous voulons pousser l’analogie des hormones, il faut déterminer qu’est-ce qu’elles inhibent ou excitent. Si nous revenons à l’Instinct de Survie, je crois que les deux aspects les plus naturels qui existent sont: la peur et l’authenticité.

 KyurensiBabedibeda
Excite la peura peur de tout ce qui n’est pas connu.a peur de ne jamais trouver l’Ensemble Potentiel, il n’est qu’un papillon éphémère qui manque de temps.  
Excite l’authenticitéreconnait que pour lui, Babedibeda est ce qu’il y a de plus important.carrément irréfléchi.
Inhibe la peurcroque dès qu’il y a apparence de danger.n’a pas peur des dangers réels, les ignore en fait.
Inhibe l’authenticitéCache sa peur pour ne pas ternir sa réputation.a peur de rester comme il est. Il a déjà été chenille, puis chrysalide, et il espère ne pas avoir atteint le summun de son potentiel.

Ainsi donc, nous pouvons définir l’α* et l’Ω* sur ce que chaque apeirotype ne sait pas (ils doivent transporter de l’ignorance, comme nous l’avons stipulé plus haut). L’alphastéristique représentera le manque de foi (ou la peur du futur)  et l’omégastéristique, la foi (ou la confiance en le futur). Les objets de cette foi ne peuvent qu’être: le soi, le monde ou le temps. Or, ces «objets» absolus doivent se retrouver les trois dans les negen-caractéristiques.

Kyurensi

  • α*: n’a pas foi en le monde et le temps
  • Ω*: a foi en lui

Babedibeda

  • α*: n’a pas foi en le temps
  • Ω*: a foi en lui et le monde

Analogie avec le subconscient personnel:

Ce manège représenterait le début de la vie, de la naissance à l’adolescence. 

Maintenant, regardons d’où nous venons:

Manège du Bélier (année ≈-2000 à ≈0): Le bélier enflammé associé au passé et le perroquet migrateur irrigateur.

Ce manège représente la consolidation des premiers grands empires de jadis. L’être humain érige ses infrastructures pour se protéger du monde.

Émergeance du manège précédent:

Le bélier en flamme tourne en rond dans sa douleur passée. Il cherche de l’aide et voit au loin le perroquet qui approche.

Introduction:

Le perroquet survole le brasier du buissonnier. Il décide d’éteindre le monde et de le reconstruire.

Développement:

D’abord, il faut un aqueduc et tout un système pour éteindre le brasier, des barrages pour contrôler l’eau. Le perroquet s’attelle à la tâche, mais un bélier qui se croit en feu court partout et détruit tout ce que le perroquet construit parce qu’il a mal, mais le feu qui l’attaque est passé, il est associé à son passé. Le perroquet, pour sa part, répète les choses du passé.

Débalancement conclusif:

Le bélier associé au passé détruit les infrastructures du perroquet plus rapidement que ce dernier a le temps de les construire.

Transcendance qui propulse au prochain manège:

Le perroquet se sert de ses constructions pour induire un déluge pour éteindre symboliquement le bélier qui se fait manger par le poisson qui en émerge.

 BélierPerroquet
Excite la peurpeur de souffrirpeur de ne pas pouvoir réparer le monde
Excite l’authenticitéexige d’être guéris’inspire à construire le nécessaire
Inhibe la peurPrêt à blesser ceux qui ne l’aident pascontinue à travailler malgré la peur d’être blessé par le bélier
Inhibe l’authenticitédétruit ce qui pourrait l’aideragit exclusivement selon les enseignements du passé
SexeMâleFemelle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurÉmotionRaison
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceRépulsiveAttractive
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseIl faut entretenir la souffrance du passéIl faut faire le nécessaire pour assurer notre survie
Antithèse de l’inverseNotre survie dépend de notre souvenir du passéIl faut garder ce qui est constructif du passé sans perpétuer la souffrance

Synthèse du poisson: il faut préserver le passé et construire dessus en le détruisant le moins possible.

α*n’a pas foi en le temps et luin’a pas foi en le monde
Ω*a foi en le mondea foi en le temps et lui

Analogie avec le subconscient personnel:

Cette période symbolise le passage de la vieillesse à la mort.

Manège du Taureau (-4000 à -2000): Le taureau forgeron et le buissonnier ardent.

Cette période historique représente les dynasties pharaoniques d’Égypte. Le premier pharaon a dirigé en -3000. C’était l’époque des grandes constructions qui devaient durer dans le temps. Cette ère correspond à l’âge du bronze.

Émergeance du manège précédent:

Le Buissonnier pousse sous le sol. Il est seul et a peur. Il vit dans le noir et espère que ce ne sera pas toujours comme ça. Enfin, il pousse hors du sol et voit un taureau qui forge le fer. Il devient son idole.

Introduction:

Le Buissonnier proteste contre sa propre nature. Il veut être un animal comme le taureau. Il a peur de brûler en voyant le taureau encaisser la chaleur de sa forge. Il croit que s’il vénère le taureau comme Dieu, il deviendra lui aussi un taureau. Alors le Buissonnier apprend au taureau qu’il y a plein de richesses dans le sol, près de ses racines, là où git l’or.

Développement:

Ainsi, le taureau creuse le sol et trouve l’or brillant. Le Buissonnier le convainc de mouler une effigie en forme de taureau pour lui donner de la chance, pour lui permettre de trouver plus d’or. Alors le taureau fait une statue de lui-même et le Buissonnier la vénère fort fort fort, mais sans résultats. Alors il faut plus d’or pour plus d’idoles, mais il faut aussi plus de combustible. Alors le Buissonnier demande au taureau de brûler la forêt.

Débalancement conclusif:

La forêt n’est plus qu’un champ d’idoles en or du taureau à perte de vue. Il ne reste que le Buissonnier qui se demande pourquoi sa foi n’a pas exaucé ses vœux. Le taureau le convainc alors de se laisser brûler lui-même, pour forger la dernière idole qui exaucera son vœu. Alors le Buissonnier demande à être brûlé.

Transcendance qui propulse au prochain manège:

Quand la dernière effigie est placée, un bélier en flammes arrive d’entre les statues de la forêt de statues et met le feu au taureau qui flambe comme le Buissonnier qui hurle son bonheur. Le taureau et le buisson sont les mêmes cendres.

 TaureauBuissonnier
Excite la peurpeur de manquer de combustiblepeur de rester buisson
Excite l’authenticitécrée de superbes idolesidolâtre le taureau
Inhibe la peuril supporte la chaleur de la forgeprêt à se sacrifier pour sa foi
Inhibe l’authenticitéil crée des idoles juste pour impressionner les autres, n’aime pas tellement l’activiténe voient pas que le fait de pouvoir brûler est une force, pas une faiblesse
SexeFemelleMâle
ÂgeAdulteEnfant
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseIl faut toujours travailler plus fortIl faut se révolter contre sa propre nature
Antithèse de l’inverseIl faut voir la beauté de notre natureLe travail doit être inspirant

Synthèse du bélier: il faut se dépasser soi-même, c’est ça la beauté.

α*n’a pas foi en le monden’a pas foi en lui
Ω*a foi en lui et en le tempsa foi en le monde et le temps

Analogie avec le subconscient personnel: symbolise de l’âge adulte à la vieillesse.

Manège du Gémeaux (An -6000 à -4000): Le fantôme de la forêt et la forêt de fantômes.

 Ici, selon le Conte de Comptes officiel, les humains n’avaient pas encore bâti de villes(débatable). Or, les humains avaient certainement commencé à s’organiser, avec l’agriculture entre autre. Début d’écriture en Chine, soudaine montée des eaux due à la fonte d’un glacier. C‘est ici que pour se séparer de la nature, l’humain s’est fait croire au surnaturel et cette quête pour atteindre cette cible chimérique (se sauver de sa nature) ne peut que le faire tourner en rond car il cherche à se sortir de lui-même, de son présent, alors il développe la mesure du temps. Avec le temps, les graines dans la terre peuvent donner vie à la réalité qui voile le réel.

Émergeance du manège précédent:

Le fantôme ne sait pas qui il est. Il est quelque chose qui est mort, mais ne se souvient plus de son ancienne vie. Il doit donc partir à l’aventure pour découvrir qui il était dans le passé pour savoir qui il sera dans le futur.

Introduction: 

Le fantôme se retrouve dans une forêt de fantômes où errent les différents fantômes d’apeirotypes précédents et futurs. Il apprend à les connaître, mais ne peut se connaître lui-même grâce à eux.

Développement:

Il se rend compte que tout est une histoire, mais il ne sait pas de qu’elle histoire il est le fantôme. Tanné de croiser les mêmes fantômes, il décide alors de les compacter un à un pour les transformer en un genre de roche inerte qui tombe au sol au lieu de flotter dans les airs. Ainsi, il finira par trouver qui il est au lieu de toujours tomber sur ce qu’il n’est pas.

Débalancement conclusif:

Tous les fantômes de la forêt de fantômes sont devenus des cailloux et le fantôme est seul. Il finit par se rendre compte qu’il est le fantôme de la forêt de fantôme.

Transcendance qui propulse au prochain manège:

Le fantôme de la forêt de fantômes prend connaissance de sa subjectivité. Des cailloux, qui s’avèrent être des graines, jaillissent les arbres réels.

 FantômeForêt
Excite la peurpeur de ne pas découvrir qui il est vraimentpeur de disparaître, connaît sa fragilité
Excite l’authenticitéaborde les autres avec sincéritétout est à sa place
Inhibe la peurprêt à compacter les fantômes pour se découvrirs’impose dans son environnement
Inhibe l’authenticiténe sachant pas qui il est, il est plutôt une réponse aux autresétant multiple, ses parties doivent faire des compromis entre eux
SexeMâleFemelle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurÉmotionRaison
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceRépulsionAttraction
FormeIndéfinieDéfinie
ThèseIl faut se connaître avant toutIl faut préserver l’harmonie
Antithèse de l’inverseL’harmonie n’est pas synonyme de stagnationIl faut aussi connaître notre relation à l’environnement

Synthèse du taureau: Il faut se voir à la fois comme une entité séparée et une pièce de l’usine existentielle.

α*n’a pas foi en soi et en le tempsn’a pas foi en soi
Ω*a foi en le mondea foi en le monde et le temps

Analogie avec le subconscient personnel: Ce manège symbolise le passage entre l’adolescence et l’âge adulte.

Manège du Cancer (An -8000 à -6000): Le krabaon trop vide et les nénuphars hagards

Ici, l’être humain commence la domestication. Ça serait ici que l’un des groupes d’humains aurait donné tous les ascendants d’aujourd’hui. Tous les autres groupes n’ont pu se perpétuer jusqu’à aujourd’hui. Les humains se sont focalisés en un groupe homogène avant de repartir dans toutes les directions.

Émergeance du manège précédent:

Le crabe qui a réussi à défaire le lion est seul et il aime se faire dire qu’il est fort. Alors il ratisse les fonds marins et trouve les nénuphars en danger. Il les protège et il devient leur crabaon.

Introduction:

Les nénuphars sont obnubilés par la carapace épaisse du krabaon qui les défend contre les assauts incessants des créatures marines. En plus, le krabaon leur dit que cette épaisse cuirasse est pour cacher sa beauté intérieure.

Développement:

Le krabaon veut sortir de l’eau et amener les nénuphars avec lui pour se sauver des assaillants. Il doit d’abord percer la glace qui sépare l’océan de la surface du monde. Pour une fois, il demande l’aide des nénuphars.

Débalancement conclusif:

Alors tous les nénuphars se mettent ensemble pour aider le Crabaon à sortir de l’eau, mais ils meurent parce que sa carapace est trop lourde. Il atteint la glace sur les cadavres de nénuphars et la perce. Il sort de l’eau, mais il n’y a plus personne à protéger ou pour le vénérer alors il perd sa carapace. Il n’y a rien en dessous.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

Naissance de l’ego comme identité propre, le fantôme se rend compte qu’il n’est pas rien.

 CrabaonNénuphar
Excite la peurpeur de montrer sa vraie naturepeur de se faire attaquer
Excite l’authenticitéaime se parader avec sa carapacen’ont pas honte d’être moindres que le crabe
Inhibe la peurgrâce à sa carapace il affronte quoiconquesont prêts à tout pour aider le crabe dans ses entreprises
Inhibe l’authenticiténe peut avouer qu’il n’y a rien sous la carapace ne peuvent se définir sans le crabaon
SexeMâleFemelle
ÂgeAdulteEnfant
Dualité cerveau/cœurÉmotionRaison
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
Thèsell faut être fort pour affronter l’adversitéIl faut vénérer les plus forts
Antithèse de l’inverseIl faut voir les plus forts pour ce qu’ils sont sans les idéaliserIl faut également savoir reconnaître ses propres faiblesses

Synthèse du fantôme: il faut connaître soi-même et les autres, en reconnaissant leur importance

α*n’a pas foi en le monde et le tempsn’a pas foi en soi et le temps
Ω*a foi en soia foi en le monde

Analogie avec le subconscient personnel: Ce manège symbolise le passage de la naissance à l’adolescence

Manège du Lion (An -10 000 à -8000): Le lion affamé et les fruits de mer fumants.

Plus anciennes traces du Conte de Comptes. Ici commence la révolution agriculturelle et une certaine glaciation.

Émergeance du manège précédent:

Le lion a toujours faim et froid, mais il veut protéger son territoire. Il fait comme son père, et comme son grand-père avant lui, c’est à dire chasser les proies et entretenir le feu qui brûle à la caverne pour repousser le froid et la faim.

Introduction:

Dans ses longues chasses, il trouve la mer, où les crustacés vivent en harmonie. Un coquillage traine sur le bord de la berge et le lion le ramène à sa caverne où il le fait cuire. C’est la meilleure chose qu’il n’ait jamais mangée. Il retourne à la mer, mais ne peut atteindre les autres crustacés.

Développement:

Avec le temps, il mange tout ce qui vit sur terre et est contraint d’aller dans l’eau essayer de manger les crustacés qui rient de lui. Malheureusement, le lion n’est pas un bon nageur et il a de la difficulté à les attraper, au point où il se fatigue.

Débalancement conclusif:

Incapable de les atteindre, il boit toute l’eau, mais elle gèle en lui car il est trop loin du feu. Or, le manque d’eau avec un soleil constant fait que les fruits de mer cuisent et le lion peut les manger.

Transcendance qui propulse le prochain manège:

Un crabe lui pince le ventre et il explose, générant un blizzard qui recouvre le monde de neige.

 LionCrustacés
Excite la peurpeur d’avoir faim et froidpeur d’être mangés
Excite l’authenticitésait qu’il est important et chasse sans se soucier de la balance du mondese permettent de rire du lion qui leur est supérieur en tout point
Inhibe la peurose attaquer les fruits de meren sécurité sous l’eau, ils ne bougent pas rapidement
Inhibe l’authenticitéPeur de sa propre peur, il saute dans un élément qui n’est pas le sien pour faire ses preuvesne se rendent pas compte de leur vulnérabilité
SexeMâleFemelle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurÉmotionRaison
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceRépulsionAttraction
FormeDéfinieIndéfinie
ThèsePrends ta place…Reconnaît la force de ta communauté
AntithèseLa communauté a besoin d’éléments plus forts qui en prennent soin …sans prendre celle des autres

Synthèse du crabe: La seule façon de s’élever au-dessus des autres est d’en prendre soin.

α*n’a pas foi en le monden’a pas foi en soi
Ω*a foi en soi et le tempsa foi en le monde et le temps

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de la vieillesse à la mort

Manège de la Vierge (An -12 000 à -10 000): L’ourse bergère et les fous moutons fous

L’ère de la glaciation prend fin, le feu est primordial pour se réchauffer. Sûrement que l’humain se faisait déjà des maisons à l’époque pour se protéger du froid.

Émergeance du manège précédent:

L’ourse déambule dans son domaine à la recherche d’animaux à aider. Elle trouve un troupeau de moutons perdus et décide de les ramener à son domaine.

Introduction:

L’ourse essaie de mater ses moutons, mais ils sont fous. Pour isoler le domaine et pour rendre les moutons plus propres, l’ourse essaie de les tondre, mais ils ne coopèrent pas. Ils ne savent pas reconnaître leur bien et sont complètement obnubilés par leurs émotions. L’ourse est la première à utiliser la raison, mais personne ne peut la comprendre. Et la raison c’est: il faut prendre soin de sa maison et de ses occupants.

Développement:

Le mouton fou représente beaucoup le côté masculin de la psyché et ce refus de laisser l’animal derrière. Mais en groupe il est plus fort que l’ourse, lui et les siens imposent leur non-raison et saccagent tout. L’ourse, pour sa part, essaie de les tondre pour en extraire la laine qui sert à isoler le domaine.

Débalancement conclusif:

L’ourse a réussi enfin à faire du feu en clôturant(structurant) les moutons, mais elle met ainsi le feu aux moutons.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

L’ourse perd de son poil à cause du feu en tentant d’aider les moutons qui se lancent dans le vide quand elle perd le contrôle du feu. Il lui reste une crinière et elle part chasser pour manger.

 OurseMoutons
Excite la peurpeur de perdre des moutonspeur d’être tondus
Excite l’authenticitéprendre soin de son domaine lui permet de le personnaliser pour s’y sentir chez ellevivent leur animalité sans compromis
Inhibe la peurPrête à se blesser pour prendre soin des moutonspréfèrent se lancer dans le vide que de se soumettre à l’ourse
Inhibe l’authenticitéNe peut se reposer ou faire ce qu’elle veut quand elle veut, son horaire étant réglé par les moutonsveulent être tous pareils, quitte à ne pas avoir de nom
SexeFemelleMâle
ÂgeAdulteEnfant
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
MobilitéSédentaireNomade
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
Thèsefait ce qu’il faut pour prendre soin de ta maisonil faut s’amuser pendant que la vie passe
Antithèseon commence par se débarrasser des tâches avant de s’amuseril n’y a pas que le travail, il y a aussi le loisir

Synthèse du lion: aussi bien que les responsabilités soient amusantes pour ne pas les voir comme du travail.

α*n’a pas foi en le monden’a pas foi en le monde et le temps
Ω*a foi en soi et le tempsa foi en soi

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de l’adulte à la vieillesse.

Manège de la Balance (An -14 000 à -12 000): Le miroir hormonal et les animaux sismiques

C’est là que nous sommes sortis du règne animal, je dirais. Nous y avons vécu un grand oubli: l’insubjectivité. Nous nous sommes trouvés importants au point de vouloir contrôler le monde. Ici commence certaines domestications, début du langage oral, etc.

Émergeance du manège précédent:

Le miroir hormonal trône sur un promontoire. Tout ce qu’il veut, c’est réfléchir, mais il aime mieux réfléchir avec les animaux. Il se sent seul quand il n’y a personne.

Introduction:

Heureusement, un éléphant vient et le miroir le convainc de créer une pancarte pour indiquer sa position aux animaux lointains. L’éléphant, le plus grand animal, est tellement crédible. Également, une fois que les animaux sont à proximité, la brillance du miroir les attire.

Développement:

Tous les animaux viennent se contempler dans le miroir hormonal et ensuite découvrent qu’ils ont une subjectivité et repartent en se sentant importants. En passant le mot entre eux, de plus en plus d’animaux se ruent vers le miroir, causant des séismes dans la région. Le promontoire commence à se fissurer, mais la plupart des animaux l’ignorent. Pour sa part, le miroir sait que la réflexion qu’il offre n’est pas conforme au réel, mais les animaux ne le voient pas. L’éléphant est le seul qui ne peut pas se voir au complet dans le miroir.

Débalancement conclusif:

Tellement d’animaux ont été se contempler dans le miroir hormonal que le promontoire s’est affaibli. Choqué de ne pas se voir au complet dans le miroir, l’éléphant frappe le sol et le promontoire s’affaisse. Le miroir se brise sur les rochers et part dans les flots. Cependant, les animaux continuent à suivre la pancarte et se lancent en bas de la falaise sans réfléchir, en dépit des avertissement de l’éléphant. Il crie avec sa trompe, mais plus il crie fort, plus ça attire les animaux au lieu de les repousser.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

L’ourse se rend compte de la folie et clôture la zone. Elle se construit une cabane pour veiller sur les animaux trop stupides pour prendre soin d’eux.

 MiroirAnimaux
Excite la peurpeur d’être seulpeur de ne pas se voir dans le miroir
Excite l’authenticitéil montre un reflet exact des animaux (mais encore, ce n’est qu’une réflexion)les animaux apprennent à se connaître grâce au miroir
Inhibe la peuril n’a pas peur des secousses causées par les animauxMême si certains animaux remarquent des fissures dans le promontoire, les autres continuent à aller au miroir
Inhibe l’authenticitéil sait que le reflet qu’il offre n’est pas réelne se rendent pas compte qu’ils ne sont pas leur reflet
SexeFemelleMâle
ÂgeAdulteEnfant
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseUn reflet n’est pas réelIl faut une image de soi pour se connaître réellement comme on connaît les autres
Antithèse de l’inverseOn ne connait que les imagesUne image est mieux que rien

Synthèse de l’ourse: il faut faire la différence entre le réel et l’imaginaire.

α*n’a pas foi en soi et le monden’a pas foi en soi et le temps
Ω*a foi en le tempsa foi en le monde

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de l’adolescence à l’âge adulte.

Manège du Scorpion (An -16 000 à -14 000): Le scorpion au venin-vouloir et l’araignée à la toile-régnée 

Ici, l’humain n’est plus trop loin de la bête. Les traces de cette période sont plutôt rares.

Émergeance du manège précédent:

Au chaud dans un chariot abandonné, le scorpion décide de vivre une vie d’aventure, même si ça implique de sortir au froid.

Introduction:

Le scorpion veut la liberté mais ne veut pas la souffrance. Il a peur des animaux de la forêt, alors il les pique dès qu’ils s’approchent. Il en pique tellement que ce sont les animaux qui le craignent, sauf l’araignée qui tisse sa toile plus loin et qui lui fait la morale. Elle est tannée que le scorpion repousse tous les animaux, plus rien ne va se coller dans sa toile et elle a faim.

Développement:

Il se rend compte que ses victimes mortes ne semblent plus avoir peur, alors il veut devenir comme eux. Ainsi il se pique, mais il ne peut traverser sa propre carapace. Il veut la traverser mais se heurte à sa propre coquille, mais persévère quitte à se blesser lui-même. Comme le lui dit l’araignée, il est le sujet de son mauvais sort: vouloir la liberté sans souffrance c’est souffrir sans liberté.

Débalancement conclusif:

À la fin, il déteste le monde alors il le pique, incapable de piquer l’araignée qui l’a convaincu de piquer le sol symboliquement. Il brise son dard et s’effondre, blessé mortellement.

Transcendance qui propulse au prochain manège:

Le sol, sous l’effet du puissant venin-vouloir, fond et devient le miroir hormonal qui est mis sur piédestal par l’araignée grâce à sa toile.

 ScorpionAraignée
Excite la peurpeur des autres qui causent la souffrancepeur de manquer de proies à cause du scorpion
Excite l’authenticitécroit qu’il mérite une liberté absolueen sécurité dans sa toile, elle prodigue des conseils
Inhibe la peurprêt à piquer les animaux qui s’approchent trop de sa bullesa raison lui permet de critiquer même le scorpion
Inhibe l’authenticiténe se dévoile pas aux autres, préfère les piquerne se dévoile pas aux autres, préfère se cacher
SexeMâleFemelle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurÉmotionRaison
MobilitéNomadeSédentaire
SubstanceRépulsionAttraction
FormeIndéfinieDéfinie
ThèseIl faut combattre ce qui cause la souffranceIl faut observer avant de juger
Antithèse de l’inverseIl faut aussi condamner ce qui est jugé malIl ne faut pas s’apitoyer sur son sort

Synthèse du miroir: Il n’y a jamais assez de réflexions dans l’acte de juger

α*n’a pas foi en le monde et le tempsn’a pas foi en soi
Ω*a foi en soia foi en le temps et le monde

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de l’enfance à l’adolescence

Notes sur le passé du Conte de Kodex

Précédemment aux manèges, il se pourrait que les apeirotypes soient monadiques (juste un sans relation). Pourquoi? Les animaux ne peuvent pas être psychiquement constitués en polarités, ils ne réfléchissent pas, hormis peut-être les mammifères et les oiseaux (à cause du cortex). Cependant, ils sont peut-être soumis à un récit subconscient cyclique, mais n’ont quand même pas accès à des mots, des symboles ou des mèmes et ne peuvent les transmettre, réduisant leur subconscient collectif à leur subconscient personnel contre la sélection naturelle ou l’instinct de survie. Une chose est sûre, c’est que d’autres dynasties précèdent celle-ci avant que l’homme ne sorte de la jungle. Et la raison pourquoi le subconscient est cyclique est qu’il est issu de la nature qui l’est réellement, sans intermédiaire symbolique.

Et après Babedibeda et Monesta, voyons ce qui nous attend dans le futur et ce qui précéda le manège du scorpion:

Manège du Verseau (An 2000 à 4000): L’épaulard épaulant et le crocodile débile de blé dingue.

Ère de la géninomie (j’espère). L’être humain va se rallier en groupes autonomes et œuvrer à un Ensemble Potentiel tandis que les épouvantails du passé vont tenter de leur faire peur.

Émergeance du manège précédent:

L’épaulard fait peur aux habitants de la mer, il ressemble trop au requin de l’ère précédente. Il décide alors de partir pour l’unique continent émergé, l’Ensemble Potentiel.

Introduction:

L’épaulard n’est pas encore capable de sortir de l’eau, alors le crocodile le fait chier. Ce dernier montre à l’épaulard sa gang de crocodiles qui attendent sur les rives de l’Ensemble Potentiel. L’épaulard est ainsi attaqué parce que, entre autres, il ressemble trop au requin.

Développement:

Parfois le crocodile a raison, parfois il a tort, mais les deux opposants restent polarisés jusqu’à ce qu’enfin l’épaulard donne raison au crocodile et évite le malheur. Et le crocodile conclut en disant que c’était ça la leçon: reconnaître quand quelque chose est vrai ou faux sans se biaiser par son endoctrinement.

Débalancement conclusif:

L’épaulard est fatigué de nager et sombre face aux crocodiles, représentants du passé, qui sont plus nombreux.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

Au fond de l’eau, l’épaulard devient une moufette qui ne peut plus respirer sous l’eau et éloigne les crocodiles avec son urine infecte pour se rendre compte que la plupart n’étaient que des pantins empaillés de maïs.

 ÉpaulardCrocodile
Excite la peurpeur de se noyer dans le passépeur que le passé disparaisse
Excite l’authenticitécapable de convaincre les autres épaulards de l’épaulerbercé par la raison du passé
Inhibe la peurattaque le crocodile même s’il sait qu’il n’a aucune chancen’a pas peur du passé, même s’il devrait en avoir honte
Inhibe l’authenticitése diminue pour faire partie de la meuten’est constitué que du passé sans aucune réflexion
SexeFemelleMâle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseIl faut faire table rase du passéLe passé est un gage de raison
Antithèse de l’inverseLe passé est trop lourd, il faut oublier le lestIl faut conserver le passé

Synthèse de la moufette: Gardons que ce qui est vital du passé, le reste doit partir en fumée

α*n’a pas foi en le tempsn’a pas foi en le monde et en soi
Ω*a foi en soi et le mondea foi le temps

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de l’adolescence à l’âge adulte

Manège du Capricorne (An 4000 à 6000): La rousse tortue sait-tout à roue et la moufette qui fume et qui pète.

Cette ère n’est pas mienne à conjecturer, mais ça devrait être relax au point où l’oisiveté prendra trop de place. Temps de paix et de repos où l’on va cogiter l’avenir de l’existence.

Émergeance du manège précédent:

La moufette fume tranquillement en relaxant, mais se rend compte que ça ne peut pas continuer comme ça indéfiniment. Elle ne sait pas trop quoi faire et croise la tortue dans ses pèlerinages. Elle non plus ne sait pas trop quoi faire, alors elle trie le passé.

Introduction:

À la blague, les deux apeirotypes se disent que leur histoire sans antagonistes est la plus ennuyante du cirque, mais que ce n’est pas une raison pour alimenter la compétition inutile. Ils sont sortis des liquidités, enfin sur Terre. Le progrès sans objet pourra prendre une pause. La moufette prend ça à la légère et fume beaucoup. La tortue ramasse les lambeaux du passé, elle garde ce qui est bien et jette ce qui est mal. Elle découvre que la fumée est nocive et fait la morale à la moufette qui pète pour l’éloigner.

Développement:

La tortue essaie de convaincre la moufette oisive de faire attention à sa santé. Quand la moufette en a assez, elle pète et éloigne la tortue.

Débalancement conclusif:

Trop de fumée et d’oisiveté rendent le monde invivable et quand des incendies se déclarent, personne ne le remarque car il y a trop de fumée même avec le feu. La moufette s’en rend compte trop tard.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

Quand il y a trop de fumées sur Terre, il faut partir. La moufette demande conseil à la tortue et celle-ci se cache dans sa carapace pour protéger ce qu’elle a cueilli. Elle devient le chariot qui transporte le passé.

 TortueMoufette
Excite la peurpeur de l’oisivetépeur de l’effort
Excite l’authenticitésait ce qu’il faut garder du passé et ça la rend plus forteveut profiter du bon temps sans compromis
Inhibe la peurAvec sa carapace, elle n’a pas peur d’affronter la moufetteAvec son odeur pestilentielle, la moufette sait que personne ne s’attaquera à elle
Inhibe l’authenticitéSes responsabilités font en sorte qu’elle n’a pas autant de bon temps que la moufetteElle devient oisive au point de ne plus rien faire sauf fumer
SexeFemelleMâle
ÂgeAdulteEnfant
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
SubstanceAttractionRépulsion
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseIl faut apprendre du passé pour être plus solideIl faut profiter du moment
Antithèse de l’inverseIl ne faut pas profiter au détriment du futurVouloir être si solide ne doit pas prédominer sur le plaisir

Synthèse du cheval: Il faut savoir reconnaître quoi garder et quoi jeter du passé, du présent et du futur.

α*n’a pas foi en le monde et en soin’a pas foi en le monde et en soi
Ω*a foi en le tempsa foi en le temps

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège représente le passage de l’âge adulte à la vieillesse

Manège du Sagittaire (An 6000 à 8000): Le cheval infatigable et le chariotus primus fatigué.

Cette ère est bien trop loin dans le futur. J’imagine aussi que c’est dans ce manège que nous allons pouvoir enfin coloniser l’espace, comme une flèche tirée par un centaure centenaire. À quel point le cheval va être fatigué après avoir tiré le chariotus primus du passé à travers les étoiles?

Émergeance du manège précédent:

Le chariotus primus est cerné par les flammes, mais il tient bon, construit en solide carapace de tortue. Il défend tout ce qui vit au risque de sa vie, mais il se fatigue. Il trouve le cheval et le guérit.

Introduction:

Toute la vie est entourée par les flammes et le chariotus primus manque de plus en plus de forces. Le cheval dit qu’il peut transporter tout le monde de l’autre côté des flammes, mais le chariotus primus ne veux rien laisser derrière et il n’a pas confiance en le cheval toujours blessé.

Développement:

Certains animaux veulent partir, d’autres veulent rester, mais le cheval n’a pas le temps de niaiser. Il est remis, mais le chariotus primus accumule même le lest du passé comme des fossiles. Il ne veut rien laisser derrière.

Débalancement conclusif:

Le cheval finit par faire à sa tête et part avec un chariotus primus trop plein. Arrivé à destination, il meurt de fatigue et le chariotus primus se brise, le contenant comme le contenu.

Transcendance qui propulse vers le prochain manège:

Un scorpion émerge des débris du chariot du passé. Il décide de profiter de la liberté offerte et explore le Nouveau Monde, sa carapace formée du passé le protégeant du futur. Malheureusement, il n’a pas le plan à savoir ce qui est bon ou de trop dans les débrits du chariotus primus.

 ChevalChariotus Primus
Excite la peurpeur de manquer de tempspeur de manquer d’espace
Excite l’authenticitén’a pas peur de vanter sa force même s’il est blesséveut juste sauver le plus d’animaux possibles parce que ça le fait se sentir bien que les autres se sentent bien.
Inhibe la peurfonce fièrement au travers des flammes pour sauver toute vieest prêt à rouler indéfiniment «keep on rollin’ rollin’ rollin’»
Inhibe l’authenticitéLui, il abandonnerait plus d’animaux pour assurer sa survie, mais ne peut rien faire tant qu’il est blesséChariotus primus n’est que matériel, n’a rien à prouver, n’est qu’une fonction, un moyen en vue d’une fin.
SexeMâleFemelle
ÂgeEnfantAdulte
Dualité cerveau/cœurRaisonÉmotion
SubstanceRépulsionAttraction
FormeDéfinieIndéfinie
ThèseIl faut se dépêcherIl faut sauvegarder le plus de choses possibles
AntithèseIl ne faut pas non plus trop se charger au point de ne plus être mobileCertes, il faut se dépêcher, mais sans bâcler. Planifier si possible.

Synthèse du scorpion: Est-ce que ce travail vaut l’effort demandé?

α*n’a pas foi en le tempsn’a pas foi en le temps
Ω*a foi en soi et en le mondea foi en le monde et en soi

Analogie avec le subconscient personnel: ce manège symbolise le passage de la vieillesse à la mort

Balisage des cirques

La grande question que je me demande c’est: où commencent et finissent les cirques? La nature voudrait que les cirques commencent à l’équinoxe du printemps, donc avec le manège du poisson, car les cirques, basés sur les ères astrologiques, vont dans le sens antihoraire du zodiaque. Il n’y a rien de scientifique ici, il n’est question que d’analogie. Et si nous avons passé à un nouveau cirque, dans quelle dynastie élémentaire nous trouvions-nous et où en sommes-nous maintenant ?

Si nous nous basons sur les hypothèses ci-haut, les cirques débutent dans l’eau, passent ensuite à l’air, ensuite la terre pour finir avec le feu. Et quels seraient les attributs de ces dynasties ? Inspirons-nous des manèges:

Eau / Expansion

Les 2000 dernières années n’ont été que ça, l’expansion de l’humanité. Comme l’eau, nous avons coulé dans toutes les directions possibles.

Air / Compréhension

La prochaine ère, si nous réussissons à nous apostasier de Kyurensi, en sera une où les humains apprendront à se connaître véritablement. De façon analogue, le manège du gémeau et celui de la balance ramènent également à ce thème.

Terre / Édification

Entre -4000 et -2000, c’est là que l’humain a commencé à ériger des empires et des bâtiments en leur honneur. L’expansion était plutôt verticale, pas horizontale comme dans la dynastie de l’eau. Les manèges du taureau, de la vierge et du capricorne le démontrent bien, même si ce ne sont que des récits arbitraires. Leur invalidité scientifique n’implique pas leur fausseté, ni leur vérité.

Feu / Purification

Entre -2000 et 0, l’humain a vu disparaître plusieurs empires qui ont laissé place à d’autres plus puissants, «purifiant» ainsi la civilisation. Encore, les manèges du bélier, du lion et du sagittaire le prouvent sans preuve empirique. Ne pas oublier que les apeirotypes ne sont qu’une structure narrative inlexicale sur laquelle j’ai apposé des mots. Il est possible que chaque personne ait ses propres engrenages narratifs subconscients, ce qui est probablement le cas. Or, rien ne m’empêche d’édifier un narratif apeirotypique du monde.

Si chaque cirque est de 24,000 ans et qu’il y a 4 dynasties, ça fait 96,000 ans pour une mascarade complète. L’homo sapiens a 300,000 ans, et si ce dernier s’est affranchi de la nature à l’an 0 de l’homo sapiens, il y aurait fait 3 mascarades, elles-mêmes sous influence dynastique pourquoi pas? Un 100,000 ans d’expansion, un autre d’édification et un dernier 100,000 ans de compréhension? Pourquoi pas, mais ce n’est pas le plus important. Ceci reste encore arbitraire.

Et j’imagine qu’on engendrera des danses encore et encore. Le grand Kali Yuga, de 432,000 ans, est l’équivalent exactement de 18 cirques, donc 4,5 mascarades (ou une danse et une demi-mascarade)… Selon les données, une ère astrologique (un manège) dure 2150 ans. Donc un cirque serait de 25,800 ans et une mascarade serait plutôt de 103,200 ans et une danse 412,800 ans.

La seule façon de se soustraire à cette mascarade, c’est de ne pas rester dans les extrémités de la roue des cirques. C’est là que ça accroche, qu’il y a des frictions; là qu’on se fait écraser. Il faut atteindre le centre de la roue, comme diraient les bouddhistes. Si c’est préférable pour les individus, c’est essentiel pour le système. Si nous voulons nous soustraire aux aléas négatifs de l’existence, il faut que le système ne soit pas un reflet des débalancements apeirotypiques, mais plutôt un support pour contrer ces mêmes débalancements.

Le cirque est bouclé. Deux apeirotypes qui génèrent le negen-vouloirêtre, ce qui raconte la structure et la mécanique de la conscience sous influence du subconscient. Puisque tout ceci se rapporte à la psychologie analytique appliquée au monde, le but est une thérapie dynastique pour guérir le monde de son aliénation envers lui-même: la géninomie.